2 Avril 2019 / Des courbes de lumière aux images

Les courbes de lumière ASCII contiennent une sélection des mesures réalisées pour les étoiles suivies par l’expérience. Ces fichiers ont été créés à partir des fichiers de suivi, très vraisemblablement de la production dite « P5 », et seulement pour 7 programmes scientifiques : Beta Scuti (bs), Centre galactique (cg), Gamma Normae (gn), Gamma Scuti (gs), Lmc (lm), Smc (sm), Theta Muscae (tm).

Chaque courbe de lumière ASCII est contenue dans un fichier dont le nom est constitué de l’identifiant de l’étoile et de l’extension « .time ». Cet identifiant est référencé dans un catalogue ASCII. Le catalogue porte le nom simplifié du quart de CCD concerné, constitué du code du programme scientifique, du code du champ, du numéro du CCD et de l’identification du quart de CCD (le code caméra est absent, les courbes de lumière regroupant les mesures réalisées dans les couleurs bleue et rouge). Par exemple, le catalogue lm0570n.cat contient la liste des étoiles du programme scientifique LMC, pour le champ 057, le CCD 0 et le quart n. Les étoiles suivies sont nommées à partir du nom du catalogue et d’un numéro unique. Par exemple, l’étoile lm0570n29305. La courbe de lumière de cette étoile est donc conservée dans le fichier lm0570n29305.time.

Un tel fichier contient une ligne par mesure réalisée, chaque ligne étant constituée de 5 colonnes : la date de la mesure, exprimée en Julian Days décalés, et les magnitudes bleues et rouges et erreurs sur ces magnitudes.

Un jour Julien est un jour exprimé dans un calendrier arbitraire dont l’origine est à plus de 60 siècles dans le passé. La conversion des dates contemporaines en jours juliens donne donc des valeurs dépassant les 2 millions et demi. Pas très pratique. Pour simplifier l’écriture, les dates juliennes enregistrées dans les courbes de lumière sont donc décalées d’une certaine valeur. Pour LMC, et sans doute SMC, le décalage est de 2 450 000. La date de référence est la date d’exposition de l’image, qui est la date de début de la prise de vue, exprimée en temps universel. C’est grâce à l’aide de Jim Rich et à la sagacité de Marc Moniez qu’il a été possible de reconstituer cette logique.

Le serveur de l’IMCCE (Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides) propose une page qui permet de convertir une date calendaire et jour julien et réciproquement. Cette page permet donc de déterminer à quel jour usuel correspond la date du 2 450 000 julien. Quant à Java, ajouter du temps au temps n’est qu’un jeu pour lui. Il est donc aisé d’imaginer une application permettant de mettre en correspondance les mesures enregistrées dans les courbes de lumière et les images où ces mesures ont été réalisées.

Là où la chose se complique est que cette martingale ne semble pas fonctionner pour les Bras Spiraux. Marc estime que le décalage choisi pour ces programmes diffère de celui du LMC, et vraisemblablement du SMC. pour aller plus loin pour ces autres programmes, il faudrait pouvoir accéder au code source utilisé pour la construction des courbes de lumière des différents groupes, ou disposer d’un autre fil d’Ariane…

Références

Ce contenu a été publié dans Non classé. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *