9 Avril 2019 Le Maistre des Temps

Jean-Baptiste Marquette nous a transmis un bien précieux sous la forme d’un ensemble de catalogues de dates liées aux courbes de lumière Eros 2.

Mon sentiment est, si Jean-Baptiste est d’accord, de joindre ces données aux autres données Eros 2, typiquement dans l’arborescence lightcurves. Grâce à l’indexation des fichiers dans les archives TAR/GZ, il n’y a même pas à décomprimer.

Je propose aussi d’enregistrer dans la base de données différents éléments de ces tables.

Les dates sont regroupées par programme scientifique (appelé aussi objet) et champ. Chaque catalogue est constitué de 5 colonnes :

  • le « discriminant » de l’image, à savoir la date codée sur 4 caractères et le numéro de prise de vue – ce qui suffit puisque toutes les images d’un champ, quelques soit la caméra ou le CCD sont prises en même temps ;
  • la date exprimée en MJD (Modified Julian Day) – une date au standard Julien, mais débutant le 17 novembre 1858 à 0 heure ;
  • la date en format ISO, sans l’indicateur Z de la Time Zone UTC – mais c’est implicite, je pense, en astro ;
  • la date EHJD, pour Eros Heliocentric Julian Day, qui correspond à la date julienne héliocentrique décalée de 2 450 000 jours – soit le 9 Octobre 1995, à 12 heures ;
  • la date en secondes, selon la convention « unix », mais calculée depuis le 1 Janvier 1990, à 0 heure (l’origine UNIX est le 1 Janvier 1970).

Un point important, et pour lequel j’avais un doute, c’est que toutes les courbes de lumière ont la même origine.

Par ailleurs, il m’a semblé – mais je n’ai vérifié que quelques courbes de lumière – que si l’image n’a pas pu être traitée par la photométrie, il n’y a pas de points de mesure dans les courbes de lumière, et donc (?) pas d’entrée dans les catalogues de dates. Ceci étant, si la photométrie a échoué, c’est que l’image ne doit pas être terrible…

Mais cela implique aussi que ces informations ne sont pas disponibles pour les « programmes mineurs », pour lesquels il n’existe pas de courbes de lumière.

Par curiosité, j’ai regardé le décalage entre les dates MJD et EHJD pour un champ. Sans surprise, c’est une assez jolie sinusoïde.

J’ai aussi essayé de comparer les dates de ces catalogues aux dates « d’exposition » indiquées dans les entêtes FITS – et enregistrées depuis peu dans la base de données. La date « d’exposition », dans la terminologie Eros 2, correspond à la date de début d’observation en UTC. A l’inverse, la date « d’observation » correspond à la date de fin d’observation en temps local.

Là, c’est plus compliqué. J’observe d’importantes variations que, jusqu’ici (optimiste, hein !), je ne comprends pas très bien. Les décalages semblent se situer pour l’essentiel dans la gamme 20-350 secondes, avec un pic à 50-150 s, alors que les temps d’exposition (donné par la clé FITS TM-EXPOS) sont soit de 120 s, soit pour SMC et LMC de 300 s, avec des pics secondaires à 180 et 450 pour LMC et à 600 pour SMC.

Mais cela m’a permis de détecter des images sans date d’exposition ou avec des dates d’exposition plus qu’étranges, ce que je vais essayer de comprendre (+/- 4% des images).

Propositions

  • Sauver dans iRods et indexer l’archive de Jean-Baptiste contenant les catalogues de dates.
  • Ajouter à la description des images dans la base de données les 3 informations suivantes :
    • la date EHJD, figurant dans les courbes de lumière et dans les catalogues de dates ;
    • la date MJD correspondante, fournie par le catalogue de dates ;
    • la date UTC, que l’on pourrait appeler « date mesurée ».

La date au standard UNIX est sans doute moins utile car il est assez simple de la reconstruire à partir de la date UTC, et les requêtes à la base de données se feront plutôt sur la date EHJD, afin de pouvoir présenter rapidement les informations additionnelles correspondant à une mesure (voir https://groups.ijclab.in2p3.fr/erosanastasis/2019/04/02/2-avril-2019-courbes-de-lumiere-augmentees/).

Comme il ne s’agit que de charger des données dans la base de données à partir de fichiers textes, l’opération pourra être rapide.

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